Le mal-être au travail touche les acteurs d’entreprise comme les pouvoirs publics. D’après une étude effectuée par le Ministère du Travail, 31% des travailleurs doivent maîtriser ou cacher leurs émotions sur leur lieu de travail. Il devient une nécessité de lutter contre ce fléau via des actions préventives. Décryptage.

La santé au travail : zoom sur son importance

Prévenir les risques psychosociaux est le meilleur moyen de préserver la santé physique et mentale des salariés. Des délais et des objectifs non définis, une surcharge de travail, une intensification des horaires ou des interruptions régulières peuvent en être les causes. Toutes les entreprises sont concernées, quels que soient leur secteur d’activité et leur taille. La réglementation sur les risques psychosociaux (RPS) est assez floue. Selon les partenaires sociaux, ils rassemblent aussi bien le stress au travail que les violences subies par les travailleurs. Cependant, prendre en charge les RPS est une obligation légale pour l’employeur (article L4121-1 Code du travail).

Effectivement, la santé des salariés doit être préservée afin d’améliorer le climat social en entreprise et de maintenir la productivité. De plus, un environnement de travail psychologiquement sécurisé et sain favorise le mieux-être des travailleurs. En même temps, il ne génère aucune anxiété chronique. Concernant les effets sur la santé des salariés, ils se traduisent par une souffrance mentale au travail, des conduites addictives, etc. Pour ce qui est de l’impact sur l’entreprise, il y a plusieurs signes avant-coureurs : hausse de l’absentéisme, des problèmes de discipline, baisse de la production, turnover important, etc. Les accidents du travail, les violences verbales ou les crises de larmes constituent d’autres indicateurs encore plus marquants.

Des mesures efficaces pour lutter contre les risques psychosociaux

Pour prévenir les risques psychosociaux, il faut procéder à une évaluation des risques psychosociaux au moyen de sondages et d’enquêtes sur le terrain. Les employés peuvent aussi suivre une formation continue dans le but de signaler les situations malsaines à leur superviseur. De son côté, l’employeur peut appliquer diverses mesures en vue d’améliorer les conditions de travail et de favoriser une santé mentale positive. Elles comprennent 3 actions principales : prévention des risques, information et formation, et pour finir l’application des moyens adaptés. En pratique, on améliore la qualité des rapports sociaux et les relations de travail. Pour ce faire, on détermine clairement les obligations et les responsabilités des employés et on instaure des pratiques pour résoudre les conflits.

Autre solution, il faut créer des espaces de discussion pour les collaborateurs et éradiquer tout type de violence dans l’entreprise (physique ou morale). De même, le dirigeant doit reconnaître les contributions des collaborateurs de manière efficace. Un encadrement de proximité est une autre mesure envisageable. Il s’agit ici d’animer l’équipe, de gérer les difficultés et d’organiser les tâches. Une autre stratégie consiste à encourager les salariés à participer activement à la vie de la société. Il est également important de préserver l’équilibre travail-famille et d’encourager les comportements respectueux. Enfin, il faut éradiquer le risque à sa source en aménageant les horaires de travail, en engageant de nouveaux salariés et en créant une cellule psychologique.